Abel Billard
En tant qu'ancien élève du conservatoire de Chartres, je connais particulièrement bien Hervé-Georges. De 10 ans son cadet, adolescent, j'admirais déjà sa technique et son jeu avant-gardiste très influencé par Billy Cobham. Sous ses baguettes, la batterie sonnait d'une manière tribale et explosive qui n'était pas sans rappeler les tricotis pour percussion classique et les déferlantes de toms de son idole précédemment citée.
Poursuivant mes études de percussion au CNSM de Paris avec Jacques Delécluse, début 90, j'ai intégré son groupe Véga pour jouer notamment du vibraphone avec mon frère Alain à la basse connu comme clarinettiste international et professeur au CNSM de Paris. Tous deux, nous avions une chance inouïe d'intégrer un groupe constitué de musiciens très pointus tels que Jean-Batispte Delavaux aux claviers et Michel Grigorovitch à la guitare. À cette époque, notre formation jouait essentiellement des compositions de Jean-Batispte et d'Hervé, mais nous pouvions également nous enorgueillir de reprendre, note pour note, des titres phares de Dave Weckl ou de Michael Brecker entre autres.
Utilisant les méthodes d'Hervé depuis leur première édition, je suis bien placé pour savoir le soin et le jusqu'au-boutisme de son travail. Nos élèves ont une chance indiscutable de pouvoir apprendre sur ce qu'il y a de mieux pédagogiquement.